Un homme dort mal sur une chaise. Sa femme reviendra-t-elle, le bébé dormira-t-il ? Il passera sa nuit blanche à s’interroger sur le temps, qui « ne passe que lorsque rien ne se passe ». Grave sujet. Mais Gauthier Fourcade, auteur et comédien, crâne nimbé d’un nuage de boucles, mine perplexe greffée au visage, l’aborde en une folle course poursuite langagière. Résoudra-t-il le « Secret du temps plié » (à dire à haute voix pour illustrer la démarche) dans le temps imparti au spectacle ?
Le chambardement verbal, qui fait tirebouchonner la logique pour arriver à ses conclusions, rappelle Raymond Devos aussi naturellement qu’une plume rappelle un oiseau. La langue française, aux foisonnants homophones, y est toujours prête. Pour un rien elle se déboutonne, tombe la cravate, et se joint à la danse.
Mais le temps, même bousculé, ne mène pas moins à la fin. Le temps est infini, mais finit pour chacun avec sa mort. Se serait-il ainsi arrêté pour sa femme ? Le bébé dort, le papier plié est découpé en cœur, sans pour autant effacer ce temps – et tant – de désarroi.
Le chambardement verbal, qui fait tirebouchonner la logique pour arriver à ses conclusions, rappelle Raymond Devos aussi naturellement qu’une plume rappelle un oiseau. La langue française, aux foisonnants homophones, y est toujours prête. Pour un rien elle se déboutonne, tombe la cravate, et se joint à la danse.
Mais le temps, même bousculé, ne mène pas moins à la fin. Le temps est infini, mais finit pour chacun avec sa mort. Se serait-il ainsi arrêté pour sa femme ? Le bébé dort, le papier plié est découpé en cœur, sans pour autant effacer ce temps – et tant – de désarroi.
Denis Mahaffey pour l'Union, le 04/05/08